Coworking, incubateurs et accélérateurs : quel accompagnement pour entreprendre ?

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Coworking, pépinière, incubateur, accélérateur…, ces termes sont de plus en plus présents dans notre quotidien (ah bon, pas vous ?) et il n’est pas toujours facile de comprendre ce qui se cache derrière. Voici un petit guide du monde des start-ups à destination de tous.

 

Indépendant, mais pas tout seul : le coworking

Commençons avec les espaces de coworking. Nés en 2005 à San Francisco, ces espaces sont des lieux de travail (“working”) partagés (“co”). Ils s’adressent d’abord aux indépendants (artistes, freelance) qui travaillent seuls. L’objectif de ces lieux est de proposer un endroit où travailler : bureau, cuisine, infrastructures partagées (imprimante, café, etc.), mais aussi un réseau professionnel. En effet, on y rencontre de nombreux indépendants et cela permet de s’entraider, voire, parfois, de s’associer sur des projets.

Le modèle s’étend rapidement et arrive en France en 2007 avec la Boite à Marseille et en 2008 avec la Cantine et la Ruche à Paris.

Attardons-nous deux minutes sur “La Cantine” à Paris. Développée par l’association “Silicon Santier”, la Cantine permet aux professionnels d’horizons divers de se rencontrer. Pôle de compétitivité, universités, start-ups, investisseurs, artistes, où encore étudiants s’y retrouvent, développent ce que l’on appelle de “l’intelligence collective”. En gros, ça veut dire qu’on est plus intelligent à plusieurs que quand on bosse tout seul dans son coin.

 

En 2013, La Cantine se transforme et devient “NUMA”, un accélérateur. Alors, c’est quoi, un accélérateur ?

 

Et si je me lançais ?

Lorsque l’on crée une entreprise, il vaut mieux s’entourer. C’est pour accompagner les “porteurs de projets” dans leur projet de création que se développent ces incubateurs et accélérateurs.

L’incubateur a vocation à accompagner les projets naissants. C’est-à-dire, les personnes ou les équipes qui ont une idée et qui souhaitent la tester avant de se lancer dans le grand bain. Parfois, le projet n’aboutit pas où change complètement au cours du processus. Généralement, l’incubateur propose de l’hébergement et tout un tas de services pour aider les porteurs de projet : conseils, experts, etc. En plus, les incubateurs ont l’avantage d’accueillir des projets de natures et de stades de développement différents, ce qui permet aux membres de se conseiller entre eux, de s’observer et d’apprendre ensemble.

Ces structures sont prisées des écoles et des laboratoires de recherche. En effet, ils permettent aux étudiants et aux chercheurs de passer de l’idée, de la théorie, de la recherche à un modèle d’entreprise.

 

Accélérateurs : à vos marques, prêts, partez !

Une fois le projet testé, lancé, on passe dans une phase d’accélération. À l’origine, ces structures ont été créées pour accompagner les “start-ups innovantes”, c’est-à-dire, ces entreprises qui ont vocation à transformer un domaine. On pense par exemple à Facebook, Google, mais aussi Airbnb ou encore Uber. Ce sont des entreprises qui connaissent un développement très rapide et qui ont besoin d’un soutien financier important.
Aujourd’hui, il me semble que toutes les nouvelles entreprises se font appeler “start-ups” de façon à se donner une image dynamique et moderne. En réalité, on trouve de nombreuses petites et moyennes entreprises dans les accélérateurs et c’est très bien comme ça. Toutes les entreprises n’ont pas vocation à devenir des multinationales, non ?
Dans un accélérateur, on retrouve aussi souvent une offre d’hébergement et du conseil. L’accent est mis sur l’accès aux financements, notamment aux investisseurs, mais aussi sur l’internationalisation. Généralement, lorsque l’on est accéléré, on bénéficie des conseils de mentors, c’est-à-dire des personnes ayant déjà créé une ou plusieurs entreprises et qui mettent leur expérience au service des jeunes pousses.
Il existe plusieurs modèles d’accélérateurs selon qu’ils sont privés ou publics par exemple. Là où un accélérateur public va soutenir des projets qui vont créer des emplois et des innovations sur un territoire, l’accélérateur privé va plutôt s’intéresser aux projets qui vont permettre un “retour sur investissement”. Les financeurs des accélérateurs privés vont prendre une petite part au capital de l’entreprise et travailler avec eux pour développer l’activité afin d’amortir leur investissement et pouvoir ainsi investir dans d’autres entreprises.
 

Les accélérateurs thématiques : à chacun ses critères

De plus en plus, on voit émerger des accélérateurs à thèmes. En effet, ils peuvent être créés par des grands groupes qui souhaitent voir se développer des nouvelles technologies dont ils pourront in fine bénéficier : SNCF, EDF, BOUYGUE, etc. ont leurs structures d’accompagnement. C’est ce que l’on appelle faire de “l’open innovation” : ils se sont rendu compte que les petites structures étaient très agiles, très rapides à se développer et qu’ils ont tout à gagner à aider leur développement plutôt que de tout faire eux-mêmes.

D’autres structures vont chercher à se spécialiser dans un domaine pour apporter une véritable expertise et un réseau pertinent à leurs protégés. Ainsi, on trouve des accélérateurs spécialisés dans l’agriculture, dans le textile, dans l’e-commerce, dans l’internet des objets, etc.

Plus récemment, on a vu apparaître des accélérateurs spécialisés dans l’Économie Sociale et Solidaire. Ils ne soutiennent que des “entrepreneurs sociaux” par exemple.

 

Au bonheur des créateurs d’entreprise

Si le paysage de l’accompagnement à la création d’entreprise a bien évolué ces dernières années, les dispositifs d’aides et de soutien historique sont toujours présents. Les Chambres de Commerce et d’Industries (CCI), les agences de développements économiques et les pépinières d’entreprises sont toujours des ressources précieuses pour les porteurs de projets.

L’économie collaborative ou du partage, offre désormais aux porteurs de projets de nouvelles opportunités pour éviter l’isolement et les erreurs qui vont avec. A présent, il n’y a plus qu’à…

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